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Paul Barbaste : la force de l’IA est avec lui

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16/06/2020

[Série] Nos étudiants ont du talent, épisode 4. Imaginez : un petit robot sphérique, mû uniquement par la force de la pensée. De la science-fiction ? Non, la réalité, grâce à un projet à base d’algorithmes et d’intelligence artificielle (IA) imaginé par Paul Barbaste, étudiant de 23 ans évoluant à la croisée des sciences politiques et de l’ingénierie. Qui espère qu'un jour ses inventions serviront à améliorer le quotidien de personnes handicapées...

Si pour vous, il n’y a que les ingénieurs qui soient capables d’interagir avec les robots, remballez vos préjugés. Paul Barbaste vous prouve le contraire : tout juste diplômé du master Sécurité de l’Europe et stabilité internationale de Sciences Po Strasbourg, il poursuit un projet bien à lui, pour impulser un mouvement à partir de la seule pensée.

A 23 ans seulement, l’idée fixe qu’il s’attache à développer depuis trois ans s’est concrétisée sous la forme de JEDI. Son projet de fin d’études à Sciences Po. « J’ai développé un programme informatique capable de programmer un robot, donc de le contrôler à distance, par la pensée ». Au moyen d’un casque à électroencéphalogramme, « mes pensées sont transmises sous forme de signaux, eux-mêmes réinterprétés par un algorithme qui les traduit dans le langage du robot », explique l’étudiant à l’étonnant parcours.

Même ses amis ingénieurs étaient au départ sceptiques face à l’objectif « d’un "Sciences Po" ». Il faut dire que Paul n’a pas le profil-type de l’étudiant en sciences politiques. Touche-à-tout, il est très vite initié au codage par ses deux parents ingénieurs en informatique. Il refuse la voie toute tracée des mêmes études que les leurs… sans pour autant se fermer cette porte, lui qui s’avoue « passionné par les raisonnements informatiques ».

Cyber-sécurité

Au moment où ses camarades de promo découvrent les joies de l’année à l’étranger, en 3A*, lui demande une dérogation pour réaliser un stage en cyber-sécurité. Le prolongement d’une première expérience professionnelle très concluante. « Cela consistait à mettre à jour une base de données pour analyser les risques auxquels sont confrontées un certains nombre d’institutions publiques. Rapidement, je me suis demandé si au lieu d’utiliser les algorithmes des autres, je ne pouvais pas créer les miens, qui analyseraient seul les données. » Il y parvient, en quelques jours. Concentré sur son objectif, Paul s’inscrit en parallèle à un cours en ligne à l’Université de Harvard, pour continuer à approfondir ses connaissances en programmation informatique.

Loin d’être une lubie de « geek » – « je n’en suis pas un ! » se défendrait-il presque - son projet de contrôle d’un robot par la pensée poursuit de nobles objectifs. « A terme, l’idée est de permettre de communiquer par la seule pensée : imaginez les perspectives que ça ouvre aux personnes handicapées, paralysées ! » C’est dans cet objectif que Paul a mis à profit le confinement pour explorer le domaine de la réalité virtuelle… Travailleur acharné, il a aussi récemment décroché son passeport pour intégrer à la prochaine rentrée un prestigieux master formant à l’entrepreneuriat, associant HEC, l’Université de Berkeley et l’Ecole polytechnique.

Côté obscur de la force

Quand on lui demande s’il n’a pas peur d’une victoire du « côté obscur de la force de l’IA », Paul est optimiste. « C’est vrai que jusqu’à présent, l’IA a été utilisée pour influencer les opinions, manipuler un vote ou nous faire consommer. Mais ses possibilités positives sont immenses, notamment en médecine avec la détection de maladies comme les cancers. » Il est confiant dans la prise de conscience de sa génération. C’est aussi pour cela qu’il a proposé, en lien avec Sciences Po Strasbourg, un petit module ludique de formation à la maîtrise basique à la programmation et à l’IA. « Cela s’adresse à tous, y compris aux étudiants en sciences humaines. On doit tous connaître un minimum leurs enjeux et leur fonctionnement. Ce cours, c’est ce que j’aurais aimé avoir quand j’ai débuté. » Et là, c’est le "Sciences Po" qui parle !

Elsa Collobert

* Troisième année

Le projet JEDI expliqué en vidéo

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Nos étudiants ont du talent

Une série de portraits est consacrée en 2020 aux mille et un talents, tout autant sportifs, artistiques, liés à leurs études ou non, nichés parmi les 50 000 étudiants de l’Université de Strasbourg. Des rencontres sortant de l'ordinaire, des parcours inspirants... Ces textes sont publiés chaque mois dans les médias de l’Unistra.

Épisode 1 – Adrien et Pierre-Louis, aventuriers des mers les pieds sur terre

Épisode 2 – Imane Lannani, la vocation en étendard
Épisode 3 – Emilia Vogtenberger, un service civique en faveur de l'environnement

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