Réflexion sur les risques du métier de journaliste dans les pays en guerre

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Date de publication : 06/02/14

ThèmesFormation Université 

Le Centre universitaire d’enseignement du journalisme (Cuej) a organisé une rencontre avec le comité de soutien des otages en Syrie et leurs familles ce mercredi 5 février en début d’après-midi à l’Escarpe.
« Le 6 février marque le début du huitième mois de détention pour Didier François et Edouard Elias, journalistes enlevés en Syrie en juin dernier », a commencé Serge July, cofondateur du journal Libération et du comité de soutien aux otages avec les grands reporters Florence Aubenas et Karen Lajon. Tous trois sont venus à la rencontre des étudiants du Cuej ce mercredi à l’Escarpe pour évoquer avec eux « ce problème professionnel ». « Tous ces étudiants sont concernés par ce sujet même s’ils ne deviennent pas forcément reporter de guerre ! L’image du métier de journaliste s’est dégradée et il faut qu’ils en tiennent compte dans l’exercice de leur profession pour la restaurer », a précisé Florence Aubenas Les parents de Didier François, le père de Nicolas Hénin, Christophe Deloire, directeur général de Reporters sans frontière, et Magnus Falkehed, journaliste suédois récemment libéré après 46 jours de détention en Syrie, étaient également présents et ont brièvement témoigné. « La constitution d’un comité de soutien est importante à plusieurs égards, a indiqué Serge July. Cela permet de faire en sorte que la libération des otages reste une priorité pour la France, c’est aussi une aide morale pour les personnes détenues qui savent que nous les soutenons. C’est enfin, une manière d’informer le public sur ce métier et en particulier sur celui de reporter de guerre. »

Une méfiance croissante envers les journalistes

A travers sa propre expérience de grand reporter de guerre, Florence Aubenas a évoqué l’évolution des risques pour les journalistes. « Lorsque je suis allée au Rwanda en 1994, le mot « presse » nous protégeait des violences, aujourd’hui, il nous désigne comme des cibles », explique-t-elle. Depuis l’été 2012, elle couvre la guerre civile syrienne pour Le Monde. « Lors de notre premier séjour, nous avons été accueillis en héros, six mois plus tard, chaque interview commençait par un procès des journalistes occidentaux ! » Magnus Falkehed a lui aussi ressenti cette méfiance envers les journalistes. « Je ne veux pas décourager les journalistes d’y aller mais il ne faut surtout pas sous-estimer le risque et être extrêmement bien préparé avant de se rendre dans une zone de conflit. » Si pour Nicole Gauthier, la directrice du Cuej, « cette rencontre est une marque de solidarité et répond à une nécessaire information », le père de Didier François souligne l’importance de parler des otages « pour que les gens, et surtout les autorités françaises, n’oublient pas ! » Après avoir répondu à quelques questions des étudiants, les familles des otages et le comité de soutien se sont rendus à une manifestation de solidarité en fin d’après-midi, pendant la session plénière du Parlement européen à Strasbourg. Floriane Andrey

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