Née sans son avant-bras gauche, Solène a grandi en voyant son handicap à travers le regard des autres. Grâce à une amie, elle découvre l’athlétisme à 9 ans et s’y épanouit. Poussée par les entraîneurs, elle commence la compétition, milieu dans lequel elle s’avère très douée et commence à collectionner les titres. Aujourd’hui, titulaire de la double licence, elle évolue à la fois dans le circuit de compétition valide et handisport.
« Mettre à distance le regard des autres »
Découvrir le handisport a été pour Solène une révélation. Aujourd'hui elle en fait une force et même une revanche, elle qui a été l’objet de cyberharcèlement au collège, en raison de sa différence physique.
Elle se qualifie pour ses premiers championnats de France en 2021, tremplin pour les championnats d'Europe. C'est alors que la perspective des Jeux devient envisageable. Grâce à son statut de sportive de haut niveau, elle bénéficie d’aménagements pour ses cours en première année de licence Staps. A terme, elle s’imagine, pourquoi pas, entraîner des athlètes, motivation qui l’a conduite à choisir la voie de la Faculté des sciences du sport. A la rentrée 2025, elle entrera en 3e année de licence Sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), dans le parcours activité physique adaptée et santé (Apas).
Bien qu’elle n’ait pas été retenue pour les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024, Solène se prépare d’ores et déjà pour ceux de 2028, qui se dérouleront à Los Angeles.
« J'ai vu mon handicap dans le regard des autres. J'avais un regard négatif sur le handisport, qui avait pour moi une connotation péjorative. Finalement, y évoluer m'a permis de m'accepter telle que je suis, cette partie de moi, et de mettre à distance le regard des autres. »
Liens utiles :