Chercheuse à l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC, Inserm/Unistra/CNRS), Juliette Godin mène des recherches novatrices sur le neuro-développement. Cette scientifique passionnée explore les mécanismes fondamentaux qui régissent la formation du cerveau chez l'embryon, en se concentrant particulièrement sur les modifications post-transcriptionnelles régulant l'expression des gènes.
Née en 1981, Juliette Godin a tracé sa voie entre la France, la Californie et la Belgique avant de poser ses valises en Alsace. Après un post-doctorat à Liège, elle rejoint l'IGBMC grâce au programme Atip-Avenir. Ce qu'elle apprécie dans ce laboratoire ? La possibilité de mener des recherches fondamentales tout en touchant à des questions cliniques cruciales pour le diagnostic et le traitement des maladies neuro-développementales.
En 2019, son parcours exceptionnel est couronné par le grand prix scientifique Alfred et Valentine Wallach de l'Académie d'Alsace des sciences, lettres et arts, devenant ainsi la 2e femme à recevoir cette distinction depuis sa création en 2013.
Un pas vers une meilleure compréhension des pathologies du neuro-développement
En 2022, Juliette Godin, qui incarne la persévérance et l'enthousiasme pour les sciences, reçoit un ERC Consolidator Grant pour son projet visant à explorer la traduction comme nouveau niveau de régulation de l'expression des gènes au cours du développement du cerveau.
Notre travail se concentre sur la production des protéines à partir de l'ARN, et notamment sur la manière dont des mutations silencieuses peuvent affecter la vitesse de traduction des protéines et ainsi perturber le développement cérébral. C'est un projet très fondamental mais chaque avancée est un pas vers une meilleure compréhension des pathologies du neuro-développement.
