Université Alumni

« Ce qui est thérapeutique, c'est la relation »

Guillaume Benoit | Alumnus de la Faculté de médecine, psychiatre libéral

Mis à jour le 16 oct. 2025 |

Publié le 01 oct. 2025

Guillaume Benoit © Service relations alumni
Guillaume Benoit © Service relations alumni

Guillaume Benoit, psychiatre formé à la Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé de Strasbourg, exerce en libéral à Saverne depuis 10 ans après un début de carrière hospitalière. Cette liberté lui permet de pratiquer une médecine qui lui ressemble, adaptée aux besoins de ses patients. Ceux-ci consultent pour des difficultés psychiques variées : états dépressifs, anxiété, troubles de l'adaptation liés à des événements personnels ou professionnels, ou encore troubles psychotiques modérés comme la schizophrénie. Pour les soigner, il combine médicaments et psychothérapie, utilisant trois approches complémentaires : la psychanalyse acquise durant ses études, les thérapies comportementales et cognitives (TCC) apprises en formation continue à Paris, et l'approche systémique qui considère le patient dans son environnement relationnel. « Je m'adapte au patient pour qu'il explore et s'approprie une réalité psychique qui lui échappe, et qu'il devienne autonome », explique-t-il. Les TCC sont particulièrement efficaces pour les TOC ou les phobies, mais c'est avant tout la relation thérapeutique, unique à chaque fois, qui est au cœur de son travail. « Ce qui est véritablement thérapeutique, c'est la relation qui s'établit entre le soignant et le patient. Et elle se réinvente à chaque fois, ce qui fait l'intérêt du métier : la variété, l'inventivité, la créativité », développe-t-il. Cette diversité et cette liberté d'organiser son travail sont ce qu'il apprécie le plus dans l'exercice libéral, qu'il ne changerait « pour rien au monde. »

La médecine est pour Guillaume Benoit « une vieille histoire d'amour », née à l'adolescence de sa fascination pour « ces personnes qui font du bien autour d'elles ». Il étudie à la Faculté de médecine de Strasbourg de 2000 à 2011, une formation exigeante et passionnante où il mesure l'importance de la relation humaine. « C'est fou tout ce qui se joue lorsque vous accordez du temps », confie-t-il. C'est cette dimension relationnelle qui le pousse à choisir la psychiatrie. Il réalise son internat dans plusieurs hôpitaux alsaciens avant de débuter sa carrière en 2012 au Centre hospitalier de Rouffach et au service d'addictologie de Pfastatt. En 2014, il s'installe à son compte, trouvant dans l'exercice libéral une véritable qualité de vie. Cette liberté lui permet de pratiquer une médecine à son image, centrée sur le patient et la relation thérapeutique. Pour lui, c'est cette relation humaine, unique et renouvelée à chaque patient, qui est au cœur de son métier et en fait toute la richesse.

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