Directeur de recherche CNRS à l'Institut Terre et environnement de Strasbourg (Ites, CNRS/Unistra/Engees), Jean Schmittbuhl se passionne pour la physique des roches et les phénomènes sismiques.
Après un doctorat en physique à l'École normale supérieure de Paris et un post-doctorat à l'Université d'Oslo (Norvège), Jean Schmittbuhl rejoint le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en 1995, où il développe des recherches sur la fracturation, le frottement et l'écoulement des fluides le long des failles.
Ses travaux plus récents incluent la surveillance de l'activité microsismique le long de la faille nord-anatolienne et en mer de Marmara. Depuis 2012, il dirige le Laboratoire d'excellence (LabEx) G-eau-thermie profonde et, depuis 2021, l'Institut thématique interdisciplinaire Géosciences pour la transition énergétique (ITI Geot) qui explore le rôle du sous-sol et des eaux profondes dans la transition énergétique.
Identifier les fluides profonds et proposer des stratégies d'utilisation en limitant les risques associés
« Les eaux du sous-sol à plusieurs kilomètres de profondeur sont une ressource très importante pour la transition énergétique mais elles sont un peu comme sur une autre planète. Leur exploitation reste difficile. Il faut les identifier à distance, assurer leur transfert depuis les profondeurs où la vie n’existe pas, et les faire entrer dans notre environnement sans causer de pollution. Déplacer ces eaux profondes, c’est aussi augmenter le risque sismique en particulier dans des régions comme le fossé rhénan. Au sein de l'ITI, nous cherchons à répondre à cette question cruciale : sommes-nous capables de fournir les données essentielles à l'identification de ces fluides profonds et proposer des stratégies de leur utilisation en limitant les risques associés ? »
Les eaux du sous-sol à plusieurs kilomètres de profondeur sont une ressource très importante pour la transition énergétique mais elles sont un peu comme sur une autre planète.