« Il n’y a pas de devoir de mémoire. Notre seul devoir, c’est d’enseigner et de transmettre. »
- Simone Veil
L’Université de Strasbourg éclaire son passé grâce à des travaux de recherche approfondis et indépendants, menés avec des objectifs de transparence et d’objectivité. Elle se fixe ainsi pour mission d'enseigner ce que l’histoire nous a appris et de transmettre cette mémoire aux générations futures.
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Une Commission historique pour éclairer l’histoire de la Reichsuniversität Straßburg (RUS) et de ses victimes
De 1940 à 1945, l’Alsace est annexée par le IIIᵉ Reich. L’Université de Strasbourg est repliée à Clermont-Ferrand depuis 1939 et les autorités nazies créent la Reichsuniversität Straßburg (Université du Reich de Strasbourg) dans ses locaux strasbourgeois. En 2016, dans la continuité des travaux de recherche et de mémoire existants et suite à la découverte de collections anatomiques datant de cette période, l’Université de Strasbourg met en place une commission internationale et indépendante pour éclairer l’histoire de la Reichsuniversität et de ses victimes.
La Commission historique pour l’histoire de la Reichsuniversität Straßburg a mené, de 2017 à 2022, des recherches sur la faculté de médecine au sein de la Reichsuniversität dans le système national-socialiste. La Commission a publié le résultat de ses travaux dans un rapport le 3 mai 2022. En complément de ce rapport, un MediaWiki nommé Rus~Med recense les fiches bibliographiques de médecins, d’assistants, de professeurs, ainsi que de patients et de victimes en lien avec la faculté de médecine de la Reichsuniversität Straßburg.
- Consultez le rapport de la Commission historique pour l’histoire de la faculté de médecine de la Reichsuniversität Straßburg
- Consultez la base de données Rus~Med, un wiki éditorialisé pour l'histoire de la Medizinische Fakultät de la Reichsuniversität Straßburg
Un Conseil scientifique pour inventorier et restituer les restes humains africains de la Kaiser-Wilhelm-Universität
L’Alsace est annexée par l’Allemagne de 1871 à 1918. En 1872, l’Allemagne crée une université allemande à Strasbourg : la Kaiser-Wilhelm-Universität. Pendant cette période, l’Allemagne est une puissance impériale qui occupe des territoires dès 1884 en actuelle Namibie et 1885 en actuelle Tanzanie. Les collections d’anatomie de la Kaiser-Wilhelm-Universität reçoivent alors des restes humains provenant de ces colonies.
En 2020, le Moshi District Council de la République-Unie de Tanzanie demande à l’Université un inventaire précis des restes humains issus des populations Wachagga de la région du Kilimandjaro dans la perspective d’établir un dossier de demande de restitution. En 2023, l’Ovambanderu and Ovaherero Genocide Foundation de Namibie demande un inventaire précis des restes humains issus des populations Herero, victimes d’un génocide de 1904 à 1908.
En 2023, l’Université de Strasbourg met en place un conseil scientifique chargé d’inventorier les collections de restes humains africains, de fournir des éléments scientifiques permettant de répondre aux demandes et d’étudier les éléments législatifs à prendre en compte. Le conseil rend son rapport le 12 juin 2024. L’Université est déjà en dialogue avec la Tanzanie à propos du traitement des restes humains.
Pour aller plus loin
- Dossier « Lumière sur les activités de la Faculté de médecine sous occupation nazie»» dans Savoir(s), le média de l'Université de Strasbourg
- Biographies autour de la Medizinische Fakultät der Reichsuniversität Straßburg 1941-1944
- « Un partenariat signé entre l'Université de Strasbourg et le Centre européen du résistant déporté » dans Savoir(s), le média de l'Université de Strasbourg
- « Restes humains africains : Ne pas gommer l'histoire, mais continuer à l’écrire » dans Savoir(s), le média de l'Université de Strasbourg
- « Restes humains de Namibie et de Tanzanie, le conseil scientifique rend son rapport » dans Savoir(s), le média de l'Université de Strasbourg