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Lutte contre le paludisme : le projet « Implémenter la Primaquine à dose unique faible en Afrique - Imprima » remporte un financement de près de 4 millions d’euros

Date de publication : 25/01/23

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Le projet « Implémenter la Primaquine à dose unique faible en Afrique – Imprima » a été retenu par le programme « EDCTP3 pour la santé mondiale » de l’Union Européenne et l’association European and Developing Countries Clinical Trials Partnership - EDCTP. Il remporte près de 4 millions d’euros pour promouvoir la mise en place de la dose unique faible de primaquine (Single Low Dose of Primaquine – SLDPQ) dans le traitement des cas de paludisme en Afrique. Le projet, coordonné par le Pr Didier Menard, directeur de l’Institut de Parasitologie et de Pathologie Tropicale de Strasbourg - IPPTS (Unistra-HUS), est une étape importante dans la lutte contre le paludisme.

Le paludisme sévissant dans 84 pays, la lutte contre cette maladie reste un défi mondial. D’après le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la Santé, plus de 247 millions de cas cliniques dont 619 000 décès ont été enregistrés en 2021. Cela représente une augmentation de près de 2 millions de cas par rapport à 2020, principalement en Afrique, où les enfants de moins de 5 ans sont les plus touchés. Ces chiffres nous démontrent la nécessité de maintenir les efforts pour contrôler le paludisme dans les pays endémiques mais également de mettre en place de nouvelles stratégies plus efficaces pour éliminer ce fléau.

Depuis 2012, l'OMS recommande dans les zones de faible transmission du paludisme ainsi que dans les régions où la résistance de Plasmodium falciparum à l'artémisinine est apparue (Ouganda et Rwanda), d’ajouter au traitement standard à base d'artémisinine (ACT), une dose unique faible de primaquine (Single Low Dose of Primaquine - SLDPQ), afin de réduire la transmission du paludisme et éventuellement parvenir à son élimination. La SLDPQ agit en tuant les gamétocytes, formes infectieuses du parasite qui, à la faveur d’un repas sanguin, sont transmis au moustique qui sera susceptible d’infecter une autre personne. Cependant, cette stratégie est rarement déployée sur le terrain, en partie du fait de l’absence de formulations pédiatriques et de la crainte de la survenue de crises d'hémolyse aiguë chez les patients atteints de déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase.

Le projet Implémenter la primaquine à dose unique faible en Afrique - Imprima, a reçu un financement du programme « EDCTP3 pour la santé mondiale » de l’Union Européenne et l’association European and Developing Countries Clinical Trials Partnership – EDCTP. Il a été conçu pour promouvoir la mise en place de la SLDPQ dans le traitement des cas de paludisme à P. falciparum en Afrique. Il fait suite au projet « Developing Paediatric Primaquine » financé par le programme EDCTP2 (www.dpp-project.org), dont le but est le développement et la validation clinique de formes pédiatriques de la primaquine. Le projet a reçu ce financement pour une période de 48 mois et débutera en mai 2023.

Le projet Imprima repose sur la mise en œuvre de plusieurs actions complémentaires (clinique, communautaire/sociologique et politique), et le renforcement des capacités, dans trois pays endémiques d’Afrique présentant des contextes épidémiologiques différents (Burkina Faso, Madagascar et Burundi). Il vise à générer des données démontrant l’innocuité, l'acceptabilité et l’impact au niveau communautaire de la prise de SLDPQ, afin de convaincre les décideurs et les populations de l’intérêt de cette stratégie. L’engagement fort des principaux acteurs sera un élément clé pour le succès du projet et une étape fondamentale contribuant à l'élimination du paludisme. Parallèlement, les membres du projet souhaitent renforcer les capacités techniques des équipes sur le terrain et suivre l'évolution de la résistance des parasites aux principaux antipaludiques.

« Notre projet répond à une demande pressante des autorités sanitaires en Afrique. L’originalité de notre approche repose sur la complémentarité des partenaires du consortium IMPRIMA et la diversité des contextes épidémiologiques en Afrique dans lesquels ce projet sera mis en œuvre. Notre valeur ajoutée est sans nul doute la vision globale que nous avons du problème et la complémentarité des actions que nous proposons. Cette approche multidisciplinaire et multicentrique sera certainement la clé du succès du projet IMPRIMA et une étape importante dans la lutte contre le paludisme. »

Pr Didier Menard, directeur de l’Institut de Parasitologie et de Pathologie Tropicale de Strasbourg – IPPTS (Unistra-HUS) et coordinateur du projet

 

Pour plus d’informations sur l’association European and Developing Countries Clinical Trials Partnership – EDCTP :
https://research-and-innovation.ec.europa.eu/research-area/health/edctp_en

 

Contacts presse :
Université de Strasbourg : Alexandre Tatay - Attaché de presse / +33.6 80 52 01 82 / tatay@unistra.fr
Hôpitaux universitaires de Strasbourg : Claudia Siegwald - directrice de la communication  / claudia.siegwald@chru-strasbourg.fr

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