Date de publication : 17/10/24
ThèmesVie des campus Lycéen
Sur le campus, en soirée étudiante, comme partout ailleurs, il est indispensable de demander à vos partenaires leur consentement avant toute relation sexuelle.
100 000 étudiants par an sont victimes d'agressions sexuelles, soit l'équivalent de 270 personnes par jour. La moitié des ces agressions ont lieu pendant les trois premiers mois à l'université, une période de découverte d'un nouvel environnement, parfois d'une nouvelle ville, d'un nouveau groupe de connaissances. Dans 91 % des cas, la victime connaissait son agresseur. Le plus souvent, il s'agit d'un ami, d'un collègue, d'une connaissance, et même, dans un tiers des cas, du ou de la partenaire.
L'université est un milieu propice aux apprentissages, aux rencontres, à la découverte de soi également. Mais les campus peuvent aussi mener à des situations d'agression. Dans les soirées étudiantes, notamment, où alcool et drogues peuvent circuler. Ces substances modifient la capacité à donner son consentement ou à le rechercher chez les autres. Une personne dont le discernement est altéré n’est pas en capacité de consentir.
Pour y remédier, construisons ensemble une culture commune du consentement, à même de :
- permettre un climat de respect et d’entente entre tous les membres de la communauté ;
- faire en sorte que chacune et chacun étudie et travaille dans les meilleures conditions ;
- prévenir et endiguer les situations de violences sexistes et sexuelles sur son campus ;
- réduire les conséquences des violences sur les parcours de vie des victimes (santé, changement d’orientation, etc.) ;
- prolonger cette culture du consentement dans sa future vie professionnelle et personnelle.
Créer une culture du consentement, cela passe par :
- demander de manière explicite et chercher un oui enthousiaste ;
- prendre l’habitude de poser des questions simples : "Est-ce tu veux ? Est-ce que je peux ? Qu’est-ce qui te plaît ? Qu’est-ce que tu veux qu’on expérimente ensemble ?" ;
- écouter l’autre, respecter ses envies et ses propres limites ;
- accepter le non.
Rappel : l’agression sexuelle se définit comme tout contact sexuel forcé et est passible de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende (article 222-27 du Code pénal).