Précarité menstruelle : bientôt la gratuité des protections hygiéniques

La publication d’une étude récente* sur le sujet de la précarité menstruelle  révèle qu’à l’heure actuelle, 1 étudiante interrogée sur 3 déclare ne pas pouvoir se payer de produits d’hygiène menstruelle. 13% des répondantes déclarent également avoir déjà dû choisir entre des protections et un autre produit de première nécessité.
Un problème aux conséquences significatives, lorsque la possibilité de se rendre en cours pendant la période de règles est remise en question. L’enquête souligne que « le manque d’accès à des médicaments ou à un soutien médical pour traiter les douleurs, l’endométriose ou les syndrômes pré-menstruels invalident encore plus les personnes concernées ». La précarité menstruelle a donc des impacts physiques, mentaux et sociaux néfastes pour les étudiantes les plus précaires.
Un sujet qui reste encore tabou et que l’Université de Strasbourg souhaite mettre en lumière en cette journée mondiale de lutte contre la précarité menstruelle.
Le 23 février dernier, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a annoncé la mise à disposition gratuite, dès la rentrée 2021, de protections hygiéniques pour les étudiantes au sein des établissements d’enseignement supérieur.
Suite aux directives du ministère, le Crous de Strasbourg a d’ores et déjà installé 25 distributeurs de protections hygiéniques gratuites et respectueuses de l’environnement dans chaque résidence universitaire de Strasbourg, Illkirch et Mulhouse.
Des distributeurs ont aussi été mis en place par le Service de santé universitaire de l’Unistra sur le campus de l’Esplanade et, à la rentrée 2021, une distribution gratuite de serviettes lavables sera organisée.

Ce 28 mai, un point de collecte sera mis en place à l’Agoraé de la Gallia, de 14 h à 18 h.

A noter également que le Service de santé universitaire de l’Unistra propose pendant toute l’année universitaire des consultations gynécologiques gratuites, sur rendez-vous.

* Enquête réalisée fin 2020 par la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), l’Association nationale des étudiant·e·s sage-femme (ANESF) et l’Association fédérative des étudiant·e·s de Poitiers (Afep)