De la recette des œufs mimosa aux pionniers de l’aviation en passant par la peinture flamande du XVI
e siècle, il fallait une culture générale solide pour se hisser en finale de Questions pour un juriste, épreuve de connaissances générales calquée sur le jeu télévisé (presque) éponyme et, comme son nom l’indique, réservée aux étudiants en droit.
« Notre idée, en lançant ce concours l’année dernière, était de concurrencer les élèves des Instituts d’études politiques (IEP) sur leur propre terrain », explique Camille Guillaume, président de
l’Athena (association culturelle des juristes).
Ceux-ci sont en effet réputés pour leurs connaissances générales solides, à la différence des juristes, plus spécialisés.
Les organisateurs ont dû mettre à contribution leurs propres connaissances pour élaborer les près de 200 questions nécessaires aux différentes étapes du concours.
« Les deux tiers environ ont été rédigées par nous, pour le reste nous nous sommes inspirés de jeux comme le Trivial Pursuit. » L’occasion de réviser certaines matières pas forcément fétiches,
« comme la musique classique ou la géographie ».
Ils étaient huit à s’aligner sur la liste de départ vendredi 18 novembre, dans l’amphithéâtre Carré de Malberg de la Faculté de droit. Six garçons et deux filles, triés sur le volet suite à une présélection en amphi quelques semaines plutôt, par le moyen d’un questionnaire à choix multiples (QCM). De la licence 2 au master 1, presque tous les niveaux sont représentés.
Un stage au Sénat pour le gagnant
Grâce au dynamisme d’un animateur à la diction presque aussi parfaite que Julien Lepers et à une panne de buzzer inopinée, l’ambiance est bon enfant dans l’amphi. Les encouragements vont bon train, les amis sont venus nombreux soutenir leur champion. Pourtant, la récompense à la clé pour le grand gagnant n’est pas des moindres : un stage de trois semaines au Sénat. Alors que les questions juridiques trouvent réponses en moins de temps qu’il n’en faut pour buzzer (la loi de 1985 sur les accidents corporels retrouve vite son porteur : Robert Badinter), d’autres plus ardues, restent sans réponse. Ainsi de l’œuvre de Victor Hugo qui donna naissance à la querelle des anciens contre les modernes –
Hernani – ou de ce ministre de la guerre de Louis XIV homonyme d’une commune de la Marne – Louvois.
C’est finalement Quentin, étudiant en deuxième année de licence, qui remporte le gros lot, au terme d’une ultime épreuve serrée face à Julien (licence 3). Même s’ils n’auront pas la chance d’inscrire le Palais du Luxembourg sur leur CV, ses challengers de la finale se consoleront avec ouvrages de culture générale et chèques cadeaux !
E. C.