La ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, est venue à l’Université de Strasbourg lundi 29 janvier pour rencontrer les universitaires du Grand-Est. Sa visite a été marquée par plusieurs temps forts.
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09/02/2018
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Frédérique Vidal explique la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur (Parcoursup)
Trois rectrices d’académie, cinq présidents d’universités (Haute-Alsace, Lorraine, Reims-Champagne-Ardennes, Strasbourg et Troyes), un directeur général de la Recherche et de l’innovation, quelques officiels et une centaine d'universitaires formaient lundi 29 janvier au matin dans l’amphithéâtre Alain Beretz le public attentif de Frédérique Vidal venue défendre sa réforme de l’accès à l’enseignement supérieur (Parcoursup).
« Cette réforme part d’une réalité : nous accueillons à l’université un public extrêmement hétérogène, et notre objectif doit être d’amener chaque étudiant à décrocher un diplôme, sans rien concéder du niveau de ces diplômes, a expliqué Frédérique Vidal. L’enjeu est également l’accès à l’emploi. Les diplômés de l’enseignement supérieur ont 2 à 3 fois plus de chances de trouver un emploi et de le garder. »
L’esprit de cette réforme consiste à prendre en compte le niveau initial de l’étudiant et de mettre en place tout un accompagnement pédagogique pour éviter abandons et échecs. La ministre a annoncé la mobilisation d’un budget de 950 millions d’euros pour mener à bien cette réforme, qui se déploiera sur plusieurs années.
Son discours a fait suite à un mot d’accueil de Michel Deneken, président de l’Université de Strasbourg, qui s’exprimait au nom des cinq présidents d’université : « cette réforme va dans le bon sens, en lien avec la réforme du bac », a-t-il expliqué, en précisant que « la communauté est engagée mais préoccupée par les échéances et les moyens. »
Cinq innovations pédagogiques ont ensuite été exposées à la ministre (une par université). Enfin, un échange avec la salle a terminé cette séance de travail.
Frédérique Vidal choisit Strasbourg pour lancer la mission Campus d’innovation
Lors de sa visite à l’Université de Strasbourg, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation Frédérique Vidal a annoncé lundi 29 janvier 2018 après-midi, la création d’une mission nationale « Campus d’innovation ».
Après un accueil par les trois prix Nobel strasbourgeois, une visite de laboratoire au sein de l'Institut de science et d'ingénierie supramoléculaire, et un moment d'échange avec les acteurs de l'innovation - Conectus, CNRS, Inserm, les directions de l'université et d'Isis et les Nobel - Frédérique Vidal a détaillé les objectifs de la mission « Campus d’innovation ». Pour la ministre, « choisir Strasbourg pour parler d'innovation, c'était une sorte d'évidence. Son Parc d'innovation, sa SATT Conectus, et plus encore, son Université classée 1ère en Europe par Nature Index en 2017 pour son impact sur l'innovation, son Université pionnière dans le développement d'une culture collaborative, font de Strasbourg une terre d'innovation. »
Devant l’ensemble des acteurs de l’innovation du territoire, elle a également explicité l’idée de campus d’innovation. Pour Frédérique Vidal, le site universitaire est l’échelle idéale pour penser, susciter et développer l'innovation. « S'installer dans un campus, c'est se poster au plus près de la recherche en train de se faire, à l'avant-garde de la science, là où l'impossible d'aujourd'hui prépare l'usage de demain ».
L’Université de Strasbourg : campus d’innovation !
L’Université de Strasbourg, Montpellier et Rennes sont les trois sites retenus par le ministère comme campus pilotes. Jean-Lou Chameau, en charge de cette mission, effectuera « un diagnostic pour détecter les atouts et les limites des pratiques mises en place dans ces trois universités. L’objectif est de fixer une feuille de route pour les autres universités qui souhaiteraient porter des innovations, précise-t-il. Le dialogue et un travail de terrain avec tous les acteurs de l’innovation de ces territoires lui permettront d’identifier les bonnes pratiques, les atouts et ce qui fonctionne bien notamment à Strasbourg mais aussi les freins d’ordre juridique, financier….
Jean-Lou Chameau remettra son rapport à la fin du mois d’avril, avec il le souhaite des recommandations très concrètes à mettre en oeuvre.