Culture, sciences et société
Date de début :
27/04/16
10h00
Date de fin :
21/06/16
19h00
Lieu : Salle d'exposition - Bibliothèque nationale et universitaire (niveau 1) - 6 place de la République - Strasbourg
Organisateur : Suac- BNU
Ana ziqquratim : « vers la ziggurat » en langue akkadienne. Cette ziggurat est quasiment l’emblème de la civilisation mésopotamienne, comme la pyramide l’est à l’Égypte. Pour leur malheur, ces ziggurats, faites tout de briques, ont moins bien résisté au temps que les secondes et leurs ruines trônent moins majestueusement au-dessus des immensités plates des paysages de Mésopotamie. Aussi est-ce moins leur image qu’on connaît que celle du monument qui en est l’héritier mythique et fantasmé : la tour de Babel. La tour à degrés est bien une réalité, mais, de plan toujours carré, elle était bâtie pour honorer les dieux de ces âges reculés, non pour leur porter ombrage et encore moins pour les défier. Elle est l’aboutissement d’une longue maturation qui commence au moins au 5e millénaire avant J.-C. par des bâtiments modestement surélevés d’abord, jusqu’à l’apparition des premières ziggurats avérées à la fin du 3e millénaire, puis, au-delà, jusqu’au 1er millénaire av. J.-C., lorsque la Torah en immortalisera le souvenir tout en créant le mythe.
L’exposition propose au spectateur de plonger dans un voyage-découverte en Mésopotamie ancienne à travers de multiples maquettes, des reconstitutions à l’échelle 1 et des objets archéologiques glanés dans tout l’espace mésopotamien. Résumant cent cinquante ans de recherches et travaux archéologiques, cette exposition a associé, autour de son commissaire général, Philippe Quenet, professeur d’histoire et d’archéologie du Proche-Orient ancien à l’Université de Strasbourg, une cinquantaine de chercheurs, étudiants, architectes et professionnels, mais aussi les principales institutions conservant la mémoire de cet Orient disparu et, actuellement, inaccessible : le Musée du Louvre d’abord, mais aussi Deutsches Archäologisches Museum de Berlin, le Museo arqueológico de Murcia, le musée Adolf-Michaelis, et bien sûr, la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, qui accueille l’exposition et prête les pièces les plus prestigieuses de ses collections orientales. Nourrie par une scénographie et un travail graphique très efficaces, cette exposition restitue au grand public, et même au jeune public, le travail d’une unité de recherche de l’Université de Strasbourg. Entrée libre et gratuite, du lundi au samedi, de 10 h à 19 h, et de 14 h à 19 h le dimanche. Fermé les jours fériés.