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Solidarité élargie en direction des étudiants réfugiés

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12/04/2019

Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, était à l’Université de Strasbourg ce vendredi 12 avril. Elle a notamment annoncé la création au niveau national d’un diplôme d’université (DU) Passerelle-Etudiants en exil, ouvrant droit à davantage de droits aux réfugiés inscrits dans l’enseignement supérieur. Ces aides supplémentaires sont estimées à 8 millions d’euros.

« Passerelle-Etudiants en exil » : c’est le nom de ce DU qui verra le jour à la rentrée 2019. Fait exceptionnel, il sera accrédité au niveau national, ce qui n’est pas le cas habituellement des DU, gérés en direct par les universités. Il donne droit à l’ouverture de nouveaux droits aux étudiants concernés, à savoir l’accès aux bourses sur critères sociaux, aux logements étudiants, à certaines aides spécifiques et à la restauration collective (essentiellement gérés par les Crous). Une réponse apportée « aux difficultés sociales des étudiants réfugiés, principal obstacle à la reprise d’études », a rappelé Frédérique Vidal.

A l’Université de Strasbourg, ce diplôme s’appellera Relier (Retour aux études par la langue et l'intégration des étudiants réfugiés), a annoncé Mathieu Schneider, vice-président Culture et Sciences en société de l’Université de Strasbourg, coordinateur au niveau national du réseau Migrants dans l'enseignement supérieur (Mens) (lire encadré). Son accréditation doit encore être approuvée par la Commission formation et vie universitaire (CFVU). Il s’agit de la version « 2.0 » du DU Français langue étrangère (FLE) déjà dispensé par l’Institut international d’études françaises (IIEF).

Les étudiants bénéficiaires de cette mesure, qui s’appliquera à la prochaine rentrée, sont :

  • les réfugiés reconnus par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) ou par la Cour nationale du droit d'asile ;
  • les bénéficiaires de la protection subsidiaire accordée par l'Ofpra ;
  • pour les autres personnes inscrites dans le DU concerné, le droit commun s’applique : être titulaire d'une carte de séjour temporaire ou d'une carte de résident délivrée en application du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile. Dans ce cas, l'étudiant doit en outre être domicilié en France depuis au moins deux ans et attester d'un foyer fiscal de rattachement (père, mère, tuteur légal ou délégataire de l'autorité parentale) en France depuis au moins deux ans.


Compétences élargies

25 à 30 universités françaises sont concernées par l’intégration du DU Passerrelle-Etudiants en exil à leur offre de formation. En plus des compétences en langue française, il comprendra des compétences additionnelles en méthodologie universitaire, des connaissances de la société et des institutions françaises, une aide à l’orientation et à l’insertion professionnelle, ainsi qu’une pratique culturelle et sportive. Il sera possible de réaliser des stages et divers types d’immersion.

La visite de la ministre à l’Université de Strasbourg a débuté par une rencontre avec Jean-Marie Lehn, prix Nobel de chimie 1987, et Thomas Ebbesen, prix Kavli 2014 en nanosciences, à l’Instituts de sciences et d’ingénierie supramoléculaires, en présence de la rectrice et chancelière des universités d’Alsace, Sophie Béjean. Les échanges se sont ensuite poursuivis autour de la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR).

Elsa Collobert

La visite de Frédérique Vidal en images

Une profonde tradition d’accueil

Plus d'informations

« L’accueil des exilés, qu’il soient étudiants ou chercheurs, est une tradition bien ancrée à l’Université de Strasbourg », a rappelé Michel Deneken en introduction de la table-ronde qui a réuni des étudiants dans cette situation et des acteurs de l’accueil dans l’enseignement supérieur à Strasbourg, vendredi 12 avril, autour de la ministre Frédérique Vidal. « La possibilité de faire des études est la meilleure réponse possible à la barbarie. »

 *A partir de 2013, l’Université de Strasbourg se mobilise en faveur de Pinar Selek, sociologue turque accusée à tort dans son pays, et lui accorde symboliquement l’asile académique.

*A la rentrée 2015, face à l’afflux sans précédent de migrants, l’Université de Strasbourg met en place un dispositif permettant aux migrants de se former en français par l’obtention d’un diplôme universitaire (DU) de FLE délivré par l’IIEF. Depuis, plus de 200 étudiants ont ainsi été accueillis à l’université.

*L’Université de Strasbourg a également créé un fonds d’aide de 100 000 € pour les chercheurs en exil, traduisant sa volonté d’être active tant au niveau des étudiants que des chercheurs en exil.

*Elle a également rallié le réseau Migrants dans l'enseignement supérieur (Mens), qui compte aujourd’hui 38 universités, et dont Mathieu Schneider, vice-président Culture, Sciences en société, est le coordinateur national.

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