Étudiante en Master 1 « Macroéconomie et politiques européennes » et 2ème année de Magistère « Génie économique » à la Faculté des sciences économiques et de gestion
→ Sapienza Università di Roma
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Pour vous, quels sont les enjeux et les avantages de la mobilité étudiante ?
La mobilité étudiante est un défi, une expérience culturelle, une expérience d’autonomie, l’expérience d’un système d’enseignement supérieur autre. J’ai choisi l’Université « Universita degli studi di Roma La sapienza » de Rome, la plus grande université d’Europe comptant 120 000 étudiants. La première chose que le doyen de la faculté d’économie nous a dite en arrivant est : « Si vous arrivez à survivre à un semestre d’organisation à la Sapienza, vous pouvez survivre face à n’importe quelle organisation au monde ». C’est un aspect de ma mobilité que je retiens particulièrement car j’en ai fait l’expérience et j’ai appris beaucoup grâce à cela sur le plan personnel. Partir étudier à l’étranger réclame une capacité d’adaptation assez importante et un investissement personnel très lourd : je n’étais pas habituée à m’exprimer en anglais de manière aussi régulière, alors les premières semaines ont été difficiles et fatigantes, d’autant que j’ai dû aussi faire face à l’Italien, langue que je ne connaissais absolument pas. Ceci peut donc être valorisé dans la recherche d’un emploi ou dans la candidature à d’autres formations universitaires.
Pourriez-vous évoquer les dimensions humaine et personnelle de votre mobilité ?
En collocation avec un espagnol, un polonais et un français, nous formions un groupe très soudé. J’ai par ailleurs rencontré des personnes de l’Europe entière et découvert de nouveaux modes de vie et cultures. Ayant choisi des cours en anglais, j’étais systématiquement en classe avec les mêmes étudiants qui pour la plupart ne parlaient pas italien et venaient du monde entier : Brésil, Egypte, Russie, Turquie etc. Ces rencontres ont favorisé des échanges autour de sujets sociétaux par exemple, tels que la crise des gilets jaune en France ou l’accueil des réfugiés en Italie… très enrichissant ! Sur le plan culturel, j’ai découvert l’Europe en Italie ! Une culture à laquelle je me suis bien habituée. La cuisine italienne est fidèle à ce qu’on en dit, partager une bonne pizza avec des amis de l’Europe entière, voilà un beau bénéfice. Enfin je dois avouer que l’Université de Strasbourg m’a manqué ! J’ai tissé des amitiés, notamment avec une étudiante allemande et une autre polonaise, toutes deux à la Sapienza pour suivre un master complet sur deux ans. La possibilité de partir en Erasmus pour leur deuxième année de master leur étant offerte et l’Université de Strasbourg étant proposée au partenariat avec La Sapienza, je leur ai fortement recommandé de venir à Strasbourg.
Que souhaiteriez-vous ajouter, tout simplement ?
Simplement, merci l’UNISTRA et merci l’Union européenne de m’avoir permis de vivre cette expérience ! Je voudrais aussi faire passer un message aux futurs bénéficiaires de bourses de mobilité IdEx : avant de choisir une destination, renseignez-vous sur l’université dans laquelle vous souhaitez étudier ! On m’a souvent dit « ce qui compte n’est pas ou tu vas en Erasmus mais ce que tu fais de ton Erasmus ». Et je pense que c’est faux. Interrogez d’anciens étudiants qui sont déjà partis dans ces universités, jetez un œil sur des forums Erasmus pour vous faire une idée la plus représentative de ce que peut être la vie universitaire sur place. Et surtout : lancez-vous ! Vous apprendrez énormément et rencontrerez des gens formidables venus du monde entier !
Propos recueillis par Alice Ullmann
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