Écologie et philosophie
Présentation :
Nous ne sommes pas responsables de la logique systémique qui a conduit l'Occident à bouleverser les grands équilibres naturels, au point de menacer désormais l'ensemble des êtres vivants. Pessimiste ou réaliste, ce constat porte aussi sur la poursuite de pratiques désastreuses à l'encontre de la planète et sur le désir de « regarder ailleurs ». Des solutions existent pourtant : elles impliquent un changement radical dans notre manière de penser et le vivant en général et les activités humaines en particulier. On ne peut plus défendre l’anthropocentrisme classique, avec ses dualismes incontournables tels que Nature / culture, Homme / animal, Matière / esprit, sans entretenir une illusion aussi néfaste que coupable. L’humain est sans aucun doute un être particulier, mais il est engagé dans le même projet de survie que l’ensemble des autres espèces animales ou végétales. Le second volet du cours entendra explorer les causes et les possibles remèdes à l'atrophie esthétique due à l'artificialisation de nos conditions d'existence.

 

Indications bibliographiques :
David ABRAM, Comment la terre s'est tue — Pour une écologie des sens, Les empêcheurs de penser en rond / La Découverte, 2013.
Glenn ALBRECHT, Les émotions de la Terre, Les Liens qui libèrent, 2020.
John DEWEY, Expérience et nature, trad. J. Zask, Gallimard.
Tim INGOLD, Marcher avec les dragons, Seuil, coll. Points-essais, 2018.
Hans JONAS, Le principe responsabilité, Champs Essais.
Bruno LATOUR, Face à Gaïa, La découverte.
Michel SERRES, Le contrat naturel, Champs Essais.
WATSUJI Tetsurō, Fūdo — Le milieu humain, trad. A. Berque, CNRS Éditions, 2011.