Entretien avec Dominique Meyer-Bolzinger, vice-présidente Formation initiale et continue à l’Université de Haute-Alsace (UHA) et pilote de la partie formation du contrat de site.
Le contrat de site mentionne un jalon « cartographie de l’offre de formation ». Comment avez-vous travaillé sur ce dossier ?
C’est l’action de notre groupe de travail la plus aboutie à l’heure actuelle. La cartographie de l’offre de formation est réalisée à l’échelle des établissements associés : l’Université de Haute-Alsace, l’Université de Strasbourg, l’INSA, l’ENGEES, l’ENSAS. Au préalable, chaque établissement a réalisé sa propre cartographie. Nous travaillons depuis un peu plus d’un an à la cartographie commune, c’est-à-dire au regroupement des formations de chacun.
A quoi ressemble cette cartographie et comment la lire ?
C’est un tableau qui liste toutes les formations dispensées dans les établissements. Il comporte une double entrée : par type de diplôme (de la licence au doctorat) et par domaine (arts, lettres, langues,…). Pour une meilleure lisibilité, nous avons donné une couleur par établissement, ce qui permet de mieux les visualiser.
A quoi sert ce travail ?
Cette cartographie permet de se rendre compte de la répartition des formations à l’échelle du site et de trouver les convergences. Aussi, l’avantage de ce travail est de montrer la cohérence de l’offre de formation et de pouvoir établir une continuité au sein d’un même domaine. Par exemple, la cartographie a montré qu’au niveau du domaine Info-com, seule l’UHA assure des formations de niveau master. Cela prouve la complémentarité des dispositifs de formation.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
Certaines dénominations de domaine sont encore à affiner. Par exemple, en ce qui concerne l’architecture, ou encore dans le domaine Droit Economie Gestion dont la complexité rend la classification difficile, et du coup le repérage des convergences n’est pas encore assez avancé.
Quelle est la finalité de cette cartographie, qu’allez-vous en faire ?
C’est un document de pilotage qui permet de penser l’offre de formation au niveau du site et non plus de l’établissement. C’est une véritable révolution conceptuelle. Nous visualisons mieux maintenant les rapprochements ou simplifications à effectuer. Ce travail est un premier pas vers le jalon suivant du contrat de site qui est la « construction d’une offre coordonnée » à l’horizon 2017. Cela signifie qu’il n’y aura plus qu’un seul dossier d’accréditation pour l’ensemble des établissements associés.
Quelle est la prochaine étape de votre groupe de travail ?
Courant avril, j’enverrai le document à la direction générale de l'enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP) qui nous suit sur ce dossier et qui est satisfaite de notre travail. Ensuite, nous travaillerons à faire dialoguer les formations proches afin de construire notre stratégie de site ainsi que notre dossier d’accréditation.
