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Prix Louise-Weiss : « L’écriture est une expérience »

Alexis Huchelmann (prix du jury), Guillaume Kern (1er prix), Timothée Haug (2e prix) et Emilie Thomas (3e prix).

Après « Europe », la cinquième édition du prix Louise-Weiss proposait aux étudiants de plancher sur la thématique « Dé/connexion ». Un sujet qui les a inspirés, puisqu’ils ont été 207 à se présenter. Le 12 avril, les quatre lauréats de ce prix qui récompense les meilleures nouvelles étudiantes ont été dévoilés, au Collège doctoral européen.

Entourés de rubans verts et rouges, posés sur une table à côté du pupitre, les lots de livres destinés aux dix finalistes du prix Louise-Weiss attendent sagement la fin des discours pour être distribués. Mathieu Schneider, vice-président Culture, sciences en société, est le premier à ouvrir le bal, évoquant un « temps qui met à l’honneur les talents, souvent cachés, de nos étudiants ». Aptitudes disciplinaires, érudition, esprit critique mais aussi postures, choix et points de vue, pour le vice-président, « le talent n’est pas qu’affaire de savoir-faire, il est avant tout question de regard ». Et de conclure : « Ce sont eux qui façonneront, je l’espère avec audace et génie, mais sans péril, notre société de demain. »
Adepte de l’écriture expérimentale, Chloé Delaume, marraine de cette édition 2018, s’est elle aussi exprimée, de manière plus poétique. « L’écriture est une expérience, la plus intime, probablement, de toutes les pratiques artistiques. […] Déconnexion/connexion, règles du jeu, formes et figures. Qu’avez-vous fait de vos bouts de vous, une fois triés et assemblés ; injection d’imagination, plasticité de la narration, focales et modélisation […] Vous êtes connectés à vous-mêmes. Sachez garder vivant ce souvenir », déclame l’écrivain qui parle d’un niveau élevé cette année « surtout concernant la structure ». Une petite « surprise » destinée à Chloé Delaume a ponctué la cérémonie, avec une lecture de Valentin Feix, membre de l’atelier de création poétique de la Faculté des lettres, sur une Valse 2 de Chostakovitch.

« Le prix de la diversité »

Après quoi les trois prix décernés grâce aux votes étudiants et le prix du jury ont été dévoilés. 1er prix : Guillaume Kern, en licence 3 de droit, pour sa nouvelle Tentative de reconnexion, veuillez patienter… (1 000 €). 2e prix : Timothée Haug, doctorat de philosophie, pour Ok, take care babe (800 €). 3e prix : Emilie Thomas, doctorat de droit, pour L’incompris (500 €). Le prix du jury a été remis à Alexis Huchelmann, master 2 de lettres, pour Coupé (750 €). « Le plus dur, c’est d’arriver à la fin, que le texte ne soit pas qu’une sorte de fuite en avant », glisse le lauréat qui évoque un possible « ticket pour une autre aventure. » Une publication aux Presses universitaires de Strasbourg réunira les textes des dix finalistes, à l’automne.
Pascal Maillard, professeur de littérature à l’initiative du concours, se dit, pour sa part, impressionné par la montée très forte de la qualité des textes « avec un choix considérable (98 textes en 2017, contre 207 cette année), infiniment plus difficile pour le jury et parmi les auteurs quasiment toutes les disciplines représentées », faisant du prix Louise-Weiss « le prix de la diversité ».

Marion Riegert

Guillaume Kern, 21 ans, 1er prix : « Ce prix me pousse à continuer »

« J’ai décidé de me lancer dans le concours sur un coup de tête. J’ai vu une affiche du prix, un soir d’hiver, il faisait froid, j’avais cours à 19 h. Le thème, Dé/connexion, m’a tout de suite fait penser à quelqu’un en train de mourir et puis j’ai remonté le fil de l’histoire. Tentative de reconnexion, veuillez patienter… parle d’un homme qui de son enfance à son plus vieil âge se déconnecte de tout et plonge de plus en plus dans la dépression. À la fin, il fait une tentative de suicide qui échoue et se réveille entouré de tous ses proches, reconnecté… Ce qui m’inspire, ce sont essentiellement les travers de l’homme. D’habitude, j’écris plutôt des choses noires. Là, j’ai voulu introduire une note positive, avec la connexion dans la chute. Le plus difficile pour moi a été de structurer le récit, je préfère souvent la forme au fond. Quoi qu’il en soit, c’était une bonne occasion de se mesurer à un jury de professionnels. Ça a toujours été un rêve de pouvoir éditer un roman. Ce prix me pousse à continuer. »

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Un nouveau pas en avant pour Eucor - Le Campus européen

Sophie Béjean (rectrice de l’académie de Strasbourg), Jean Rottner (président de la Région Grand Est), Nathalie Loiseau (ministre auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée des Affaires européennes) et Winfried Kretschmann (ministre-président du Land de Bade-Wurtemberg). Crédit : Jean-Luc Stadler.

Le jeudi 12 avril, le ministre-président du Land de Bade-Wurtemberg, Winfried Kretschmann ; le président de la Région Grand Est, Jean Rottner ; et la rectrice de l’académie de Strasbourg, Sophie Béjean, ont signé une déclaration qui affiche leur ferme volonté de développer Eucor – Le Campus européen, pour en faire une université européenne. 

Cet évènement, qui annonce un nouvel élan pour le campus européen, s’est déroulé dans l’hémicycle de la région Grand Est, en présence de nombreuses personnalités. Le président d’Eucor – Le Campus européen, Hans-Jochen Schiewer ; le président de l’Université de Strasbourg, Michel Deneken, et des représentants des universités membres étaient présents. La ministre auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a souligné la réussite du programme Erasmus, initié il y a 30 ans, en ajoutant : « Il est nécessaire aujourd’hui de franchir une nouvelle étape, avec la création d’une université européenne qui puisse proposer des cursus transnationaux et des diplômes européens ».

Un lien étroit entre recherche et enseignement

Avec la signature de cette déclaration, les signataires affirment ainsi que le lien étroit entre recherche et enseignement doit être la marque de fabrique du modèle européen d’université : « Elle doit adopter une approche stratégique globale impliquant l’enseignement et la recherche. Cette double prise en compte devra générer une réelle valeur ajoutée européenne ». Eucor – Le Campus européen incarnerait ce modèle de façon idéale. Ils soulignent en outre que seul « un engagement commun de la part des universités, des autorités régionales et nationales et de l’Union européenne » peut être couronné de succès et attestent de leur volonté de s’engager pour « l’établissement de conditions cadres claires et stables aux niveaux national et européen, en matière d’orientation et de soutien financier ».

Ensemble, nous pouvons faire la différence

Thomas Ebbesen, prix Kavli et Jean-Marie Lehn, prix Nobel de chimie, tous deux officiant à l’Institut de science et d'ingénierie supramoléculaires (Isis) ont également eu l’occasion d’intervenir. Thomas Ebbessen a présenté Quantum Science and Technology at European Campus, un projet d’envergure qui associe déjà les universités membres dans le domaine de la physique quantique. « Ensemble, nous pouvons faire la différence », a-t-il ajouté.  Jean-Marie Lehn a quant a lui donné sa vision du développement d’Eucor : « J’y vois l’esprit de l’humanisme rhénan et de sa richesse », avant d’ajouter : « Longue vie à Eucor et beaucoup de succès ».

Frédéric Zinck 

Eucor - Le Campus européen en chiffres

- Cinq universités membres : l’Université de Bâle, l’Université de Fribourg-en-Brisgau, l’Université de Haute-Alsace, l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT) et l’Université de Strasbourg
- 15 000 enseignants-chercheurs
- 11 000 doctorants
- Plus de 120 000 étudiants

Un soutien réaffirmé au campus européen

Emmanuel Macron était en visite à Strasbourg pour évoquer l’avenir de l’Europe, mercredi 17 avril. À l'invitation de la Ville, les vice-présidents de l’université Mathieu Schneider (Culture, sciences en société) et Ilyas Kenadid (Vie universitaire), ont pu échanger avec le chef de l’État. Celui-ci a affirmé qu'Eucor − Le Campus européen avait vocation à être parmi les toutes premières universités européennes. Mais également que les universités devaient encourager et organiser le débat d’idées sur l’Europe, ses réalités et son avenir. Ce que l’Unistra fait d’ores et déjà, au travers de différents évènement avec le Lieu d’Europe et la Ville.

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Plein succès pour le premier Forum de l’alternance

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Le saviez-vous ? Le langage visuel a ses experts !

Une nouvelle phase du déploiement du langage visuel est franchie. Tout au long de l’année, le langage visuel est apparu peu à peu sur les supports de communication centraux. Cartes de visites, modèles de documents, médias sociaux ou encore sites internet déclinent la signature protéiforme de l’Université de Strasbourg.

Désormais, les services, les composantes et les laboratoires développent leur propre univers graphique en suivant une méthodologie précise. Quelles sont les nouveautés du langage visuel ? Comment définir les canaux ou la stratégie à adopter pour diffuser votre information ? Comment savoir quand le langage visuel sera déployé dans votre structure ? Quel est le processus de création des cartes de visites ? Qui contacter pour de la création graphique ?
Pour assurer une diffusion efficace et ciblée de votre action de communication ou pour toute réalisation de vos supports d’information, il existe dans votre structure, un interlocuteur privilégié sur les questions de communication : votre correspondant communication. Les correspondants communication forment un réseau de près de 130 membres qui se rencontrent autour de rencontres thématiques, de conférences-formations ou d’échanges professionnels divers et variés, notamment autour du langage visuel.
Cheville ouvrière du déploiement du langage visuel dans votre structure, le correspondant communication est à l’interface entre votre structure, le service de la communication (ou la direction artistique) et les services en charge de la production graphique.
Vous avez une idée ? Vous souhaitez comprendre le langage visuel ou le mettre en œuvre sur vos supports ? Votre correspondant communication sera là pour répondre à vos demandes.

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Lapsus, association étudiante engagée dans le développement durable

Depuis quelques années, l’Amicale de psychologie de l’Université de Strasbourg (Lapsus) s’engage progressivement dans une démarche à la fois verte, locale et durable.

Tenue par les membres de Lapsus, la cafétéria de la Faculté de psychologie est partiellement fournie par des producteurs strasbourgeois, notamment en ce qui concerne le thé, le café, la bière, les viennoiseries et les sandwiches. Les étudiants ont aussi le choix de repas végétarien ou vegan, plus respectueux de l’environnement. Ce sont des actes du quotidien qui contribuent à faire découvrir des alternatives à nos habitudes de consommation. Rien n’est gaspillé : s’il reste des sandwiches, ils sont donnés aux personnes sans-abri.
Afin d’avoir une cafétéria de plus en plus écolo, des poubelles de tri sont mises à disposition de chaque côté du bar. Des écocups sont également disponibles en échange d’une consigne d’un euro, en deux tailles pour les grandes soifs et les petits cafés. « Finalement, ça s’est fait assez naturellement », explique Léa Sgambati, vice-présidente en charge du développement associatif : le public fréquentant la cafétéria s’est très rapidement habitué à ces pratiques durables, pour l’environnement et pour le budget. Certaines personnes vont même plus loin, et apportent leur thermos !

Troc et entretien des bicyclettes

Le mobilier de la cafétéria est en partie récupéré. Les étudiants peuvent déposer les anciens numéros de magazines de psychologie, et des stylos en partie recyclés sont distribués aux étudiants lors de l’achat des annales. Lapsus a par ailleurs noué un partenariat avec Le Maquis, un atelier de réparation de vélo, où il est aussi possible de déguster un café ou thé bio pendant que sa monture se fait bichonner.
L’engagement des membres de Lapsus s’inscrit dans une vision globale du développement durable : lors des évènements organisés par l’amicale, les impressions de documentation sont limitées pour éviter le gaspillage. Au maximum, des moyens de prévention sont mis à disposition des participants aux événements, pour promouvoir une santé durable. Pendant la semaine de pré-rentrée, un moment de troc entre étudiants est organisé pour donner une seconde vie aux objets oubliés dans les placards.
À l’avenir, l’amicale souhaite proposer davantage de repas végétariens et vegan à prix abordables.

Création de poste envisagée

Des travaux de maintenance et de rénovation de la cafétéria sont envisagés à terme, avec des ampoules basse consommation et un projet de rénovation du sol. Un projet Terracycle est par ailleurs mené, afin de recycler les instruments d’écriture usagés : cette collecte permettra de faire des dons à des associations en fonction du poids de matériel recueilli.
Tout en continuant à sensibiliser les nouveaux membres de l’association, Lapsus est en pleine réflexion sur une potentielle création de poste dédié au développement durable dans l’association et sur la charte récemment diffusée par l’Afges, concernant l’engagement des associations étudiantes en faveur du développement durable.

Clarisse Pham