Inscriptions : limitées à 24 étudiants. Le cours (module optionnel 04 de la Faculté de médecine) est mutualisé avec le master « Communication scientifique et technique »
Le cours propose aux étudiants de poursuivre une réflexion sur la place de leur future activité professionnelle dans la société. Les interactions entre les sciences, la médecine et la société deviennent de plus en plus complexes au début du XXIe siècle. La littérature et le cinéma sont saisis ici comme un point de départ et comme un outil d’analyse pour envisager la place de la maladie, de la santé et des soins dans notre société actuelle. En même temps, ils donnent accès aux représentations que se fait une société de sa médecine et de ses médecins.
Ainsi, tout en renouant avec des bases littéraires, ce cours incite les étudiants à lire et à analyser des discours et des réalisations cinématographiques en rapport avec leur future pratique professionnelle. En même temps, la littérature et le cinéma proposent aux étudiants de jeter un autre regard sur la souffrance, la maladie et la pratique médicale. Enfin, il s’agit de placer la médecine dans le contexte plus vaste de la culture et de la société. À partir du constat que l’émotion qui touche rend un savoir vivant (Claude Lanzmann, réalisateur du documentaire historique Shoah 1985), les cours prendront comme ancrage la projection d’une œuvre cinématographique, la présentation d’une démarche artistique ou la lecture d’un texte littéraire. Chaque séance s’organisera ensuite autour d’une analyse de l’œuvre présentée et d’une discussion générale entre tous les participants.

Thématique annuelle : L’hôpital et ses représentations : soins, vie, travail
Malade, chercheur, soignant, représentant, médecin : vous qui traversez un « hôpital » sans même le remarquer, vous êtes engagés dans une traversée du temps de la souffrance. Les étudiants en médecine fo nt progressivement à travers leurs stages la rencontre du lieu de travail de ceux qui se sont engagés pour soigner et pour soulager. L’ensemble est trop vaste pour ne pas s’y perdre. Les murs et façades sont parfois si imposants, si impersonnels qu’ils dissuadent de s’y arrêter un instant, pour imaginer leur vie intérieure. Et pourtant, rares sont les lieux qui sont investis d’autant de projections et de fantasmes dans notre imaginaire collectif que celui de l’hôpital. A l’image de la médecine du XXe et du XXIe siècle, un centre hospitalier est complexe. Il est un lieu de soins, de travail et aussi de vie.
Entre lieu de prodige et d’espoir, centre de tri et de diagnostic, refuge sanitaire et social, les grands centres hospitaliers (et universitaires) de la deuxième moitié du XXe siècle sont des ensembles hétérogènes et multifonctionnels, souvent déroutants et secrets. Malgré leur place centrale dans notre système de soins, ceux qui les fréquentent pour y être soignés ou pour y officier ne s’y attardent pas. N’y réfléchissent guère. Loin des stéréotypes du progrès, de la rationalité bureaucratique ou de la froideur des techniques médicales actuelles, l’ambition de ce cours consiste à s’interroger avec les étudiants en formation dans ce lieu sur ses réalités multiples et de l’aborder différemment pour y découvrir aussi un univers caché, une vie quotidienne qui associe humains et techniques dans un espace dédié à la lutte obstinée pour soigner. L’objectif du cours consiste à proposer aux étudiants des pistes de réflexion pour les aider à trouver leur place juste dans cet univers foisonnant qui peut se révéler aussi déroutant que séduisant et formateur.