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Libertés scientifiques et exil : programmation spéciale du Jardin des sciences de l’Université de Strasbourg du 21 novembre au 2 décembre

Date de publication : 16/11/22

Thèmes[Presse] Vie de l'université 

Une programmation spéciale autour de l’exil scientifique est proposée par le Jardin des sciences de l’Université de Strasbourg du lundi 21 novembre au vendredi 2 décembre. Ces événements sont organisés en marge de la commémoration des rafles du 25 novembre 1943 des étudiants et enseignants de l'Université de Strasbourg, alors repliée à Clermont-Ferrand. Au programme : une exposition, des tables-rondes et une conférence.

Ce programme s'inscrit dans le cadre des « Caravanes des libertés scientifiques », initiative portée par le collectif #FreeFariba et l'Université de Strasbourg pour œuvrer à la libération de la sociologue et anthropologue franco‑iranienne Fariba Adelkhah, emprisonnée en Iran depuis juin 2019.

 

Les événements à venir :

 

  • Exposition photo « Poser pour la liberté : portraits de scientifiques en exil »

À travers des mots et des images, cette installation présente le parcours de scientifiques contraints à l’exil, dont les compositions photographiques mêlent portraits, pays d’origine, pays accueillants et objets personnels. Elle est une mise en abyme du travail de Pierre-Jérôme Adjedj (photographe) et du Programme national d’accueil en urgence des scientifiques en exil (PAUSE), auquel s’ajoute le récit de Pascale Laborier (professeure de science politique à l’Université Paris Nanterre et commissaire de l’exposition).

Vernissage de l’exposition le mercredi 23 novembre à 18h45. Merci de confirmer votre présence à manon.krauss@unistra.fr

  • Du lundi 21 novembre au vendredi 2 décembre.
  • Du lundi au vendredi 7h30 à 20h et le samedi de 7h45 à 12h.
  • Aula du Palais universitaire, 9 place de l’Université. Entrée libre

 

  • Table-ronde « Scientifiques à l’épreuve de l’exil »

Fuir son pays d’origine et poursuivre ses travaux de recherche dans un environnement dont on a tout à découvrir : voilà le parcours singulier de nos invités du jour. Difficultés rencontrées, choc culturel, travaux de recherches...ces scientifiques partageront des fragments de leurs trajectoires personnelles et professionnelles et nous donneront à voir leur quotidien à l’Université. Des référents de laboratoires strasbourgeois ayant accueilli des chercheurs en situation d’exil compléteront ces récits.

  • Lundi 21 novembre de 15h à 16h30. 
  • Salle Pasteur du Palais Universitaire, 9 place de l’Université. Entrée libre. En partenariat avec le service Euraxess de la Direction de la Recherche et de la Valorisation.

 

  • Table-ronde « Est-Ouest, Nord-Sud : les universités en exil aujourd’hui »

L’exil peut-il constituer une solution pour continuer à faire vivre l’université en temps de crise ? Au-delà des errances organisationnelles suscitées par ces situations impromptues, se posent de nombreuses questions relatives à la reconnaissance de la recherche et des formations dispensées par l’établissement mis au ban de son État d’origine, ainsi qu’aux préjudices portés à ce dernier consécutivement à une telle « fuite des cerveaux ». Cela alors-même que les universités occupent une place singulière vis-à-vis des États : à la fois contre-pouvoirs potentiels – l’idée de « libertés académiques » en est l’incarnation la plus évidente – mais aussi faire-valoir, dès lors que les gouvernements se prévalent de leur prestige – auquel ils contribuent indirectement en finançant leur fonctionnement. Le respect de l’autonomie du savoir par rapport au politique peut-il s’accomplir par l’exil ?

Intervenants :

  • Françoise Daucé, Directrice de Recherche de science politique au CNRS, spécialiste de la vie politique russe, Directrice du Centre d’étude du monde russe, EHESS, Paris. 
  • Ricardo Ehrlich, Enseignant-chercheur en biochimie, ancien maire de Montevideo (2005-2010) et ministre de l’Éducation nationale d’Uruguay (2010), exilé politique et scientifique en Europe durant la dictature militaire uruguayenne. 
  • Sari Hanafi (en visioconférence), Professeur de sociologie à l’Université américaine de Beyrouth, ancien directeur du Palestinian Refugee and Diaspora Centre de Ramallah, actuel Président de l’Association française de sociologie (2018-2022). 
  • Béatrice Hibou, Directrice de Recherche CNRS au CERI (Centre d’Études et de Recherches Internationales, Paris), Economie politique comparative, membre du comité pour la libération de Fariba Adelkhah et co‑fondatrice des « Caravanes pour les libertés scientifiques », FASOPO (Fonds d’analyse des sociétés politiques).
  • Roland Marchal, chercheur en sociologie, spécialiste de l’Afrique sub-saharienne, CERI (CNRS), co-fondateur du FASOPO.
  • Irmina Matonyte, Professeure de science politique, Académie militaire de Lituanie. Ancienne vice-présidente pour la recherche (2006-2008) de European Humanities University en exil. 

 

  • Mercredi 23 novembre de 17h à 18h45.
  • Salle Pasteur du Palais Universitaire, 9 place de l’Université. Entrée libre. Table-ronde soutenue par le laboratoire SAGE (Sociétés, Acteurs et Gouvernement en Europe).

 

  • Table-ronde « La liberté de l’enseignement supérieur et de la recherche est-elle un défi trop ambitieux pour notre temps ? » 

L’exercice de la liberté de conduire des recherches, d’enseigner ou encore d’étudier conduit parfois à la prison et à l’exil. Que recouvrent les « libertés académiques » auxquels se réfèrent les défenseurs de l’indépendance de pensée et d’expression du monde universitaire ? Sont-elles universelles, opposables dans les différents pays du monde ? Par le dialogue entre les expériences iranienne, biélorusse, lituanienne, turque, française, cette rencontre permettra d’aller au-delà des raccourcis pour tenter de dégager les configurations qui permettent le renforcement de l’indépendance de la pensée dans l’univers académique.

Intervenantes :

  • Béatrice Hibou, Directrice de Recherche CNRS au CERI (Centre d’Études et de Recherches Internationales, Paris), spécialiste de politique économique, membre du comité pour la libération de Fariba Adelkhah et co-fondatrice des « Caravanes pour les libertés scientifiques », FASOPO (Fonds d’analyse des sociétés politiques)
  • Irmina Matonyte, Professeure de science politique, Académie militaire de Lituanie. Ancienne vice-présidente pour la recherche (2006-2008) de European Humanities University en exil.

Discussion : Magdaléna Hadjiisky, Maîtresse de Conférences en Science Politique, IEP Strasbourg

  • Jeudi 24 novembre de 12h30 à 14h
  • Amphithéâtre B, Le Cardo, 7 rue de l’Ecarlate. Entrée libre.

 

  • Conférence « Exil forcé et perte du foyer : qu’est-ce qu’être dépossédé de sa demeure ? » 

Sans aucun doute la problématique centrale, du point de vue du réfugié (avec statut ou en espérant un), est celle de la perte du foyer. Smaïn Laacher (Professeur émérite de sociologie à l’Université de Strasbourg, Juge assesseur représentant le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à la Cour nationale du droit d’asile (Paris) de 1998 à 2014) s’arrêtera sur cette perte, sur ce qu’elle représente, mais aussi sur ses conséquences à long terme.

  • Lundi 28 novembre de 15h à 16h30
  • Salle Pasteur du Palais Universitaire, 9 place de l’Université. Entrée libre.

 

« L’Université de Strasbourg a connu l’exil forcé en 1939 au moment de l’annexion de l’Alsace par le régime hitlérien. Elle sait ce qu’elle doit aux Auvergnats qui l’ont alors accueillie. C’est tout naturellement qu’à son tour, elle a fait une place à celles et ceux qui ne pouvaient pas exercer leur métier de chercheur dans leur pays. Depuis la création du programme national PAUSE en 2017, cette politique s’est structurée et amplifiée : plus de 15 chercheurs ont été accueillis dans les cinq dernières années, et plusieurs tribunes ont été publiées pour dénoncer des situations injustes, comme celles de Pinar Selek ou de Fariba Adelkhah. Ces actions sont la fierté de notre université et la preuve de ses engagements pour la défense de la liberté académique dans une tradition humaniste. »

Mathieu Schneider, vice-président Culture, science-société et actions solidaires

 

 

Le Jardin des sciences porte l’ambition de l’Université de Strasbourg de nourrir le dialogue science et société et renforcer l’interaction entre les citoyen-ne-s et le monde de la recherche dans toute sa diversité. Ses missions sont la médiation culturelle des sciences à Strasbourg et sur le territoire alsacien, la gestion du Planétarium en lien avec l’Observatoire astronomique, l’action en direction des publics scolaires ainsi que la conservation, l’inventaire et la valorisation du patrimoine de l’Université.

 

 

Informations pratiques

 

En savoir plus sur la programmation de « Libertés scientifiques et exil » : https://jardin-sciences.unistra.fr/evenements/rencontres-au-jardin-des-sciences-libertes-scientifiques-et-exil/

L’offre du Jardin des sciences est à retrouver sur le site internet : jardin-sciences.unistra.fr

 

 

Contacts presse :
Jardin des sciences de l’Université de Strasbourg : Nina Pollard - Responsable de la communication et du développement des publics / +33.3 68 85 04 90 / +33. 6 08 36 98 55 / n.pollard@unistra.fr
Université de Strasbourg : Alexandre Tatay - Attaché de presse / +33.6 80 52 01 82 / tatay@unistra.fr

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